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Dans ce billet, nous allons revenir un peu en arrière pour mettre en œuvre Python en dehors d’un IDE.

Ce billet est destiné aux personnes n’ayant pas accès à Thonny IDE, soit parce qu’il n’est pas disponible sur la plateforme utilisée ou soit parce qu’il n’est pas installé.

Installation de Python

Si vous utilisez Linux, vous n’aurez pas besoin d’installer Python qui fait généralement partie des paquets de base.

Cet atelier se limitant à Python 3, on va commencer par vérifier que vous avez la bonne version. Depuis un terminal (CTRL + ALT + T) tapez :

python3 --version

python --version

Python 3.10.6

Si Python 3 n’est pas présent, vous pouvez l’installer à l’aide :

sudo apt install python3

Un éditeur de texte

Si vous avez un éditeur de texte favori, prenez-le c’est le bon. Sinon, voici une liste d’éditeur de texte minimalistes, que vous pouvez utilisé.

En ligne de commande, vous pouvez utiliser nano présent sur la plupart des Linux.

Faut-il prendre un éditeur de texte ou un IDE ?

Si vous avez l’habitude d’utiliser un IDE, il est certain que c’est la meilleure option. Un IDE à beaucoup d’avantage, il va vous assister dans l’écriture du programme, mais c’est souvent aussi un environnement qui amène sa complexité propre (d’où l’intérêt de Thonny IDE qui a un mode spécifique pour les débutants)., si ce n’est pas le cas le choix vous simplifiera la vie à terme, mais qui dans un premier temps risque de vous compliquer la vie.

Cependant c’est justement l’objet de ce billet que de vous apprendre à écrire et exécuter du code Python avec un outillage minimal et facile a avoir sur n’importe quel ordinateur.

Écrire le programme « helloworld » avec nano

nano est un éditeur de texte en ligne de commande, nous allons voir comment faire pour écrire un programme avec cet éditeur en détail. La procédure est facilement adaptable à tout autre éditeur.

Pour commencer créer un répertoire où vous allez déposer vos programmes :

cd ~                 # Aller dans le répertoire de votre utilisateur
mkdir atelier-python # Création d’un répertoire de travail
cd atelier-python    # On se positionne dans le répertoire de travail

Ensuite on va créer un nouveau fichier helloworld.py, l’extension .py indiquant qu’il s’agit d’un programme Python.

nano helloworld.py

L’éditeur s’ouvre et on peut écrire notre programme :

print("Hello, World !")

Pour sauvegarder votre travail, utiliser CTRL + X. Le message suivant s’affiche :

Save modified buffer?
 Y Yes
 N No           ^C Cancel

Entrez Y pour confirmer la sauvegarde. Le message suivant s’affiche :

File Name to Write: helloworld.py

Appuyez sur ENTRÉE pour confirmer le nom.

Votre programme a été sauvegardé dans le fichier helloworld.py.

Exécuter le programme « helloworld » depuis un terminal

Pour exécuter votre programme python, vous devez vous placer dans le dossier où il se trouve.

cd ~/atelier-python # On se positionne dans le répertoire de travail

python3 helloworld.py

Hello, World !

Et voilà, vous avez exécuté votre premier programme Python comme cela a été fait avec Thonny IDE.

Exécuter un programme Python sous Linux

Linux prend en compte nativement les langages interprétés comme Python, il faut réunir pour cela deux conditions:

Rendre le fichier du programme exécutable

Pour exécuter un programme, il suffit de se rendre dans son dossier et de préfixer le nom du programme par le chemin relatif ./.

./helloworld.py

bash: ./helloworld.py : Permission denied

ls -la helloworld.py

-rw-rw-r-- 1 USER GROUP   24 sept. 28 13:36 helloworld.py

chmod +x helloworld.py

ls -la helloworld.py

-rwxrwxr-x 1 USER GROUP   24 sept. 28 13:36 helloworld.py

./helloworld.py

./helloworld.py: line 1: syntax error near unexpected token `"Hello, World !"'
./helloworld.py: line 1: `print("Hello, World !")'

Il reste donc à faire savoir à Linux qu’il doit utiliser l’interpréteur Python.

Associer le fichier à l’interpréteur Python (shebang)

Sous Windows, c’est l’extension du fichier qui indique au système comment doit-être traiter un fichier. Lorsque vous installer Python pour Windows, une configuration est faite au niveau du système pour associer tous les fichiers finissant par .py à l’interpréteur Python.

Nous verrons que cela n’a pas toujours de sens, certain fichiers Python n’aillant pas vocation à être exécuté directement depuis la ligne de commande.

Sous Linux, les exécutables sont reconnus à l’aide d’un « nombre magique » (magic number). La tache prenant en charge le chargement d’un programme recherche se nombre magique pour savoir comment le fichier doit être traité, comment il doit être chargé puis exécuté (plus généralement traité, car les images GIF, PNG, JPEG… utilisent également ce mécanisme. Ce nombre est généralement stocké au format binaire, une solution a donc été mise en place pour les fichiers interprétés (fichiers texte), cette solution s’appelle le shebang.

Le shebang est en fait une version lisible par l’homme d’un magic number dans un fichier exécutable, la chaîne d’octets magique étant 0x23 0x21, l’encodage à deux caractères en ASCII de #!. Ce nombre magique est détecté par la famille de fonctions exec() du noyau Linux, qui détermine si un fichier est un script ou un binaire exécutable.

#!/usr/bin/env python3

Pour corriger la dernière erreur, vous devez donc éditer votre code.

nano helloworld.py

./helloworld.py

Liens

• Le terme magic number expliqué sur Wikipedia.
• Le shebang expliqué sur Wikipedia.

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